Vivre le deuil

Concernant les deuils spécifiques comme par exemple le deuil périnatal, les PFI, très sensibilisées, formées et mobilisées sur ces sujets ont développé un accompagnement particulier.

« Toute vie achevée est une vie accomplie : de même qu’une goutte d’eau contient déjà l’océan, les vies minuscules, avec leur début si bref, leur infime zénith, leur fin rapide, n’ont pas moins de sens que les longs parcours. Il faut seulement se pencher pour les voir, et les agrandir pour les raconter »
Françoise Chandernagor

Pour les parents, c’est acter une perte, la perte de leur enfant. C’est aussi un temps pour parler, évoquer l’enfant qui est décédé, le nommer. C’est donner une place à ce tout-petit et ne pas taire ce drame, ni pour les parents ni éventuellement pour les autres enfants de la fratrie. Les obsèques vont permettre également de donner un rôle au père et permettre un accompagnement solidaire des parents de leur petit.

• de faire « exister/naître » un être qui n’est une réalité qu’au sein du couple
• de nommer l’enfant
• de relier le tout-petit aux personnes présentes
• de le faire vivre afin d’en accepter la mort
• d’accomplir la séparation

Ils vont permettre que soit reconnue la place sociale du tout-petit. Les proches vont constituer une assemblée qui est nécessaire, car elle permet de partager des rites personnalisés autour de cet enfant : l’enfant existe alors par lui-même, cela lui donne une réalité: ex: on a pu faire sa « rencontre » lors de la diffusion d’une photo lors de la cérémonie…
De nouveaux rituels se développent, chacun y engage sa créativité et sa sensibilité pour transmettre quelque chose de singulier de cet enfant. Certains vont réaliser un lâcher de ballons, d’autres vont décorer un arbre de manière particulière, d’autres encore ont pu réaliser un lâcher de colombes.

Il est nécessaire de matérialiser la séparation et de consolider la prise de conscience de la perte. Cela peut se faire par une inhumation, par une crémation avec ou sans cérémonie religieuse ou cérémonial laïque. Parfois, les parents n’organisent pas les obsèques et confient la prise en charge à l’hôpital dans lequel le tout-petit est né.
Les parents doivent faire un choix, mais ce moment douloureux si inattendu ne permet pas toujours aux parents de le faire. Le coût des obsèques est aussi parfois un obstacle à un vrai choix. C’est pour cela que les Pompes Funèbres Intercommunales ont mis en place des tarifs adaptés permettant à tous ceux qui sont confrontés au deuil périnatal d’organiser dignement et dans la douceur une cérémonie pour leur tout-petit.